30 août 2013

Le catalogue de l’exposition Tintin à Fribourg détruit sur demande des ayant-droits.


Depuis le 7 juin dernier et jusqu’au 26 octobre, se déroule une exposition Tintin à la Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) de Fribourg (Suisse). La société Moulinsart, détentrice des droits sur l’œuvre d’Hergé, ayant jugé le format et la configuration du catalogue de l’exposition trop similaires aux albums de Tintin, en a obtenu la suppression. 
Et ce, après trois mois de négociation avec la BCU et l’État de Fribourg. Selon le directeur de la BCU, Martin Good, ce litige a pour origine l’adaptation non autorisée de certaines illustrations. 
Le bilan de ce contentieux n’est pas anodin puisqu’il se solde par la mise au pilon d’un livre. Pour accompagner l’exposition, une nouvelle publication avec des visuels différents devrait cependant voir le jour avant la fin septembre. Une version du catalogue sans les illustrations, qui auraient donc nui à sa cohérence selon la société Moulinsart, est cependant toujours disponible sur le site de la BCU. 

LA SOCIÉTÉ MOULINSART, MACHINE À SCANDALE ?
Après avoir fait condamner l’éditeur et écrivain Gordon Zola, à 72 000 € d’amende et le tintinophile Bob Garcia à 48 000 € d’amende pour contrefaçon, la société Moulinart fait maintenant perdre 20 000 francs suisses (soit un peu plus de 16 000 €) à la BCU qui doit détruire ce catalogue tiré à 2 000 exemplaires. Les autorités fribourgeoises ne désirent cependant pas s’engager dans une procédure judiciaire. 
Leur conseiller juridique Laurent Passer, a confié au journal suisse Le Temps que « contrairement à un auteur ou un éditeur qui se risquerait à publier des parodies, ce n’est la vocation ni de la BCU, ni de l’État, d’engager un bras de fer juridique avec des ayants droit. La stratégie de négociation était de trouver une solution à l’amiable. »
Alors y a-t-il eu réelle contrefaçon ? Le directeur de la BCU soutient qu’« il ne s’agit pas à proprement parler de contrefaçon, mais d’adaptations non autorisées, Tintin étant un personnage fictif protégé par le droit d’auteur. » Quant à la légitimité de ce conflit, Martin Good déclare « comprendre le point de vue de la société Moulinsart mais sans en partager tous les avis. Disons que c’est de bonne guerre… »
Si l’esprit de l’œuvre d’Hergé séduit, génération après génération, un large public, l’acharnement de ses détenteurs de droits s’avère nettement moins charmant…

Camille Humbert - Article de www.la-croix.com

28 août 2013

Qui veut lire Tintin en poitevin-saintongeais ?


Vous êtes tintinophiles et vous avez du goût pour les langues régionales, tout particulièrement le poitevin saintongeais ? Alors, cet appel lancé par le magazine charentais-maritime « Xaintonge » ne manquera pas de vous intéresser… Figurez-vous que Gueurnut, l'un de ses contributeurs, s'est mis en tête de traduire un album de Tintin, « L'île noire », en saintongeais. Et de le faire publier par Casterman ! Un peu fou, le projet n'en a pas moins été accepté, mais pour lancer !'impression de « L'ilâte nègue », le prestigieux éditeur belge demande au petit magazine charentais paraissant deux fois l'an de se porter d'ores et déjà acquéreur de 3.000 exemplaires.
Une exigence de nature à faire pousser à Gueurnut des vocalises dignes de la Castafiore. Mais il ne renonce pas pour autant et, pour faire aboutir son projet destiné à contribuer à la sauvegarde de ce patrimoine linguistique reconnu Langue de France en 2007, a eu l'idée de lancer une souscription. Ouverte jusqu'au 5 septembre, celle-ci permet à toute personne d'acquérir « L'ilâte nègue » au tarif préférentiel de 11,50 € au lieu de 12,50 € (prix public).
L'éditeur mettant la pression pour une impression prévue fin septembre – Noël et ses cadeaux originaux seront alors déjà en vue… – les souscripteurs ont intérêt à ne pas se manifester au rythme des cagouilles ! L'éditeur n'a pas prévu un tirage supérieur à ces.3.000 exemplaires, l'album fait ainsi, à l'avance, figure de pièce rare de collection. On peut souscrire directement sur le site de « Xaintonge » (www.xaintonge.fr)

Contact : Maryse Guedeau, tél. 06.71.63.39.25



Source: www.lanouvellerepublique.fr